Les aventures d'Huckleberry Finn 3/100

de Mark Twain
Roman d'aventure
Flammarion - 1994
Collection : Garnier Flammarion / Littérature étrangère
344 pages - 15.95 $

Lu en VO
In English here

Pourquoi ce livre

Durant mon bac en études internationales et langues étrangères, j'ai suivi des cours de littérature anglaise. Ce fut un des livres obligatoires (l'autre étant Life of PI). Et comme tant d'autres, j'avais suivi les aventures de Tom Sawyer et son ami Huckleberry à la télé, j'étais donc contente de me replonger dans leur histoire. Qui plus est, il fait partie de la liste des 100 !

Le résumé

Wild child Huck has to get away. His violent drunk of a father is back in town again, raising Cain. He won't rest until he has Huck's money. So the enterprising boy fakes his own death and sets out in search of adventure and freedom. Teaming up with Jim, an escaped slave with a price on his head, the two fugitives go on the run, travelling down the wide Mississippi River. But Huck finds himself wrestling with his conscience. Should he save Jim, or turn his friend over to a terrible fate? 

L'histoire sans la dévoiler

Huck doit fuir sa ville parce que son père le traque pour lui voler son argent. Il simule donc sa mort et part à l'aventure. Il fait équipe avec Jim un esclave échappé dont la tête est mise à pris et voyage le long du Mississippi, mais Huck aura des problèmes de consciences en ce qui concerne Jim. Faut-il l'aider ou le rendre à sa vie d'esclave ?

Ce que j'en pense

Je l'ai lu en anglais et ce fut assez difficile. Mark Twain a écrit dans la langue parlée par les différentes catégories sociales de l'époque, ce qui rend le livre plus authentique, certes, mais aussi assez ardu d'un point de vue compréhension ! Je ne peux cependant pas lui reprocher ce détail qui par ailleurs rend le livre intéressant linguistiquement parlant. 

Le ton du livre est malgré tout assez léger, en ce qu'il est écrit d'un point de vue autobiographique et que le narrateur, Huck, est un jeune garçon peu éduqué et assez candide, mais aussi très malin. Cela dit, la façon candide qu'il a de décrire les gens "sivilisés" qu'il rencontre rend un tableau encore plus cynique de la société que Mark Twain décrie. C'est un roman pessimiste qui se veut réaliste et nous met en présence d'échantillons de différentes catégories sociales (bourgeois, bandit, trappeur, etc.) tous plus hypocrites ou sournois les uns que les autres. 

J'ai moins aimé la façon de traiter les noirs et le questionnement sans fin de Huck pour savoir si oui ou non il va retourner Jim à sa vie d'esclave. Après tout ce que Jim avait fait pour lui, je n'aimais pas qu'il puisse encore se poser des questions. Cependant, je comprends qu'il s'agit d'une peinture de la société à cette époque et que ce genre de questionnement pouvait effectivement se poser. 

Ce livre fut le précurseur du style littéraire américain qui fait la part belle aux dialectes en cours à l'époque. Le thème du bien et du mal est très présent, mais l'humour distillé rend le livre agréable à lire. C'est un portait féroce et réaliste de la société sudiste d'avant la guerre de sécession et en cela, il est très intéressant. Tout comme il est intéressant de voir comment la notion de bien et de mal pouvait être inversée en fonction des intérêts des plus nantis (par exemple, l'esclavage c'est le bien).

Bref

Un livre moins connu que Tom Sawyer, mais très sympa à lire. Un livre que je recommande pour qui souhaite un aperçu de la société de l'époque et des méfaits de l'esclavage. Si vous aimez Charles Dickens, vous devriez aimer Mark Twain. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

C'est ici que vous pouvez laisser votre bafouille. Au plaisir de vous lire !