The Burning Soul

de John Connolly

A Charlie Parker thriller

Thriller

Pocket Books Fiction - 2012

474 pages - 9,99 $

In English here 

Pourquoi ce livre

Encore une fois, j'ai rencontré l'auteur lors du festival QuébeCrime à l'automne dernier et j'ai acheté son livre (ainsi que celui d'autres auteurs présents)... sans avoir eu le temps de le faire autographier !

Résumé

There are some truths so terrible that they should not be spoken aloud. Here is one of those truths: after three hours, the abduction of a child is routinely treated as a homicide.

When a girl disappears from a small Maine town, her neighbor - a recluse named Randall Haight - starts receiving anonymous letters that contain tormenting references to a different teenage girl, murdered long ago. For many years, Randall has kept a secret: when he was fourteen, he was convicted of killing that girl. Now, his former life has returned to haunt him, and he hires private detective Charlie Parker to make it go away. But in a town built on blood and shadowed by old ghosts, where too many of the living are hiding secrets, the past cannot be dismissed so easily. As Parker unravels a twisted, violent history involving a doomed mobster and his enemies, the police, and the FBI, his search returns again and again to Randall Haight. Because Randall is still telling lies. . . .

L'histoire (en français) sans la dévoiler

Dans une petite ville du Maine, une jeune fille a disparu. Dans le même temps, Randall Haight, un habitant de la ville reçoit des messages lui rappelant qu'il a lui-même tué une jeune fille du même âge lorsqu'il avait 14 ans. Il décide donc de prendre un avocat qui va demander l'aide de Charlie Parker, un détective privé, pour tenter de découvrir qui cherche à dévoiler son passé alors que la ville est en ébullition suite à la disparition de l'adolescente. Charlie va ainsi plonger dans une histoire impliquant des truands, la police, le FBI et Randal Haight qui cache quelque chose. 

Ce que j'en pense

J'avoue avoir cédé et cherché sur Internet quels étaient les avis des lecteurs après avoir lu le début du livre. Je trouvais qu'il était beaucoup trop question de la météo, du paysage... et des corbeaux omniprésents - et quand on sait mon amour des descriptions, on comprend mon hésitation ! Il ressortait des autres lecteurs que, pour plusieurs, cet opus de Charlie Parker n'est pas le meilleur, mais les avis étaient tellement dithyrambiques sur les autres livres, que j'ai poursuivi ma lecture. Et ce fut une excellente décision ! 

Oui, il y a des descriptions - surtout au début du livre -, mais il faut bien le dire, John Connolly a le don de les rendre très vivantes, souvent drôles, voire ironiques, et très enlevées. Les parties sans action passent donc rapidement. Les personnages sont bien campés, même si j'ai parfois trouvé que les 2 sbires à la solde d'un truand ressemblaient pas mal aux 2 sbires à la solde de Charlie Parker. Personnellement, j'ai craqué pour Charlie Parker, ses méthodes et son humour - cynique parfois - même si la police et le FBI ne partage pas mon opinion... Je trouve que Charlie est particulièrement attachant, c'est le genre de personnage qu'on a envie de suivre, ce qui tombe très bien vu que John Connolly lui a dédié plusieurs opus. 

L'histoire en elle-même est bien pensée, on croit régulièrement savoir qui a enlevé la jeune fille, pour se rendre compte qu'on a été mené par le bout du nez par un auteur qui s'amuse à semer retournements de situation, rebondissements et autres fausses énigmes. Honnêtement, la fin n'était pas prévisible et c'est ce que j'aime dans un thriller : ne pas être capable de deviner qui a fait le coup !

J'ai été étonnée par la longueur de certaines phrases - sachant que les anglophones écrivent généralement des phrases plus courtes que les francophones. C'est d'ailleurs ce qui donne le rythme enlevé des thrillers anglophones - à mon sens. Dans l'exemple ci-dessous, on voit qu'une seule phrase fait 5 lignes. Cependant, l'écriture de John Connolly est très ironique, pleine d'humour et de nervosité et le rythme ne faiblit pas.

Le petit plus que j'apprécie... le mélange des genres, soit le polar et le surnaturel. Charlie voit des fantômes, ce qui n'est pas commun dans le monde des thrillers, mais qui apporte une touche de plus au genre policier que j'aime, surtout lorsque c'est bien dosé comme ici. 

Un extrait (pour vous montrer qu'une description peut être aussi imagée que drôle, donc pas ennuyeuse)

The Wanderer's décor was neutral, mainly because it didn't really have any décor, unless you counted a single cracked Budweiser mirror. Its chairs were mismatched and rested unevenly on the floor. Its tables were black and red, with faux-marble surfaces. The stools along the bar were dull steel with black vinyl seats that were last upholstered when John McNamara was still managing the Red Sox and they were bumbling along at .500, right before Joe Morgan replaced him and the team went on to win nineteen of twenty to take the AL East title, an achievement that went relatively unnoticed in the Wanderer, as it didn't have a television at the time, and still didn't have one now. 

Ce qui donne en français

Le décor du Wanderer était neutre, principalement parce qu'il n'avait pas vraiment de décor, à moins de prendre en considération le miroir Budweiser fêlé. Ses chaises de guingois étaient dépareillées. Ses tables étaient noire et rouge, avec une surface de stuc. Les tabourets le long du bar étaient d'un acier sans intérêt avec une assise de vinyl noir datant de l'époque où John McNamara gérait encore les Red Sox et qu'ils réussissaient tant bien que mal à .500, juste avant que Joe Morgan le remplace et que l'équipe gagne 19 matchs sur 20 et remporte le titre AL Est, une réussite passée relativement inaperçue au Wanderer, vu qu'il n'avait pas de télévision à l'époque, et n'en a toujours pas.  

Bref

J'ai vraiment aimé ce livre que je recommande chaudement. Si en plus, c'est effectivement le moins rythmé de la série - dû principalement aux descriptions météo du début, j'ai hâte de lire les autres ! Un auteur qui vaut le détour, à découvrir ou à relire !