The Quick de Lauren Owen - Une chronique anticipée

Hardcover: 544 pages - 19.99 $
Publisher: Random House (June 17, 2014)



Ce livre est présenté comme un premier roman, de portée épique et de suspense, qui évoque toute la magie et la menace du Londres victorien.

Londres 1892 : James Norbury, un timide aspirant poète nouvellement arrivé d'Oxford, trouve un hébergement en co-location avec un charmant jeune aristocrate. Grâce à cette nouvelle amitié, il est introduit dans les salons de la haute société et trouve l'amour dans un endroit inattendu. Puis, soudain, il disparaît sans laisser de trace. Inquiète, sa sœur Charlotte, quitte leur domaine en ruine, déterminée à le trouver. Dans la ville labyrinthique sinistre qui l'accueille, elle découvre un monde secret en marge de la société, peuplé par des personnages inoubliables : une acrobate sur corde  devenue justicière, une gamine des rues avec un secret mortel et l'effrayant "Docteur Couteaux". Mais la réponse à la disparition de son frère se trouve finalement derrière les portes de l'une des institutions éminentes et mystérieuses du pays : le club Aegolius, dont les membres comprennent le plus ambitieux et plus dangereux des hommes en Angleterre.

Dans son premier roman, Lauren Owen a créé un monde fantastique qui est à la fois séduisant et terrifiant. The Quick place l'auteure comme l'un des talents les plus éclatants de la fiction.

Pourquoi lire ce livre ?

Pour la qualité de l'écriture, fluide et très plaisante. Dès le début du livre, on est emporté par l'histoire. Pour James et Charlotte, deux personnages que l'on aime découvrir. Pour le style, très victorien, aussi bien dans l'écriture que dans l'histoire, ce qui en fait tout son charme. Pour certains des thèmes abordés, intéressants et bien amenés (mais pas assez exploités). L'un dans l'autre, le livre est très agréable et on apprécie de se promener dans Londres ou de vivre la belle vie en Italie. J'ai beaucoup apprécié certains personnages, même s'ils ne sont pas là pour longtemps, du moins physiquement (Shadwell et Adeline). Il y a en effet un peu d'Anne Rice dans ce livre, surtout pour la partie surnaturelle, la façon dont les personnages sont écrits ou le décor.

J'ai moins apprécié le deuxième quart du roman - après la disparition de James - qui reprend principalement le journal de bord du fameux Docteur Couteaux, entrecoupés de parties de récit. C'était très mêlant, d'autant plus que le journal de bord est assez peu compréhensible. Alors, certes, on comprend que le journal a été partiellement détruit pour on ne sait quelle raison et qu'il en manque des morceaux, mais l'écriture est si peu naturelle que cela devient difficile à comprendre. Cela aurait pu être ingénieux si on ne savait pas déjà de quel élément parle le Docteur dans son journal. Bref, ce fut un passage assez laborieux à lire et donc peu agréable

Par la suite, on reprend le récit et on retrouve avec plaisir l'écriture de l'auteure, à laquelle elle ajoute différents personnages et thèmes. Or, j'avoue que la profusion de thèmes est, à mon sens, inutile et parfois superflue. L'histoire de la disparition d'un aspirant poète, les liens avec une société plus ou moins secrète du Londres victorien et la différence des classes sociales auraient suffit à en faire un bon livre, vu la facilité avec laquelle l'auteure nous entraîne dans son histoire

Certains personnages auraient mérité un peu plus de chair autour de l'os, tant ils étaient prometteurs. Je pense à Liza, la gamine des rues, à Mrs P., figure emblématique des Alias, à James dont on ne parle plus trop par la suite, à Burke qui est si important, mais dont on ne sait rien...

Bref

Un roman agréable, gothique à souhait, bien écrit, mais qui aborde sans doute trop de thèmes et présente trop de personnage à la fois pour le rendre consistant. C'est un 3.5/5 pour moi.

Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.

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